Nous arrivons par hasard et avec beaucoup de chance à Jaipur, la capitale du Rajasthan, juste pendant la fête de Holî, la fête des couleurs. C’est la fête hindoue de l’équinoxe de printemps, qui est fêtée dans toute l’Inde durant deux jours au cours de la pleine lune du mois de Phâlguna en février-mars. Dans le nord de l’Inde, la Holî est dédiée à Krishna.
Nous partons dans la matinée dans le centre de Jaipur et nous ressentons les premières menaces :
Des marchands de pigments de couleur, qui nous demandent, comme beaucoup d’autres, la permission de nous « colorer » :
Un petit marchand de pigments :
Les vaches, même sacrées, n’échappent pas à Holî :
Par une chance extraordinaire, nous arrivons, au hasard de la promenade, à un temple où nous assistons à la célébration religieuse de Holî. Nous sommes les seuls touristes dans ce temple dédié à Krishna, le Govind Dev Ji Temple :
Comme toujours en Inde, les gens sont très avenants et ceux qui parlent anglais sont ravis de venir discuter, et bien-sûr se réjouissent de nous colorer :
La poudre de couleur n’est pas jetée mais appliquée sur le visage :
Les gens chantent en priant:
Les gens sont tous heureux de célébrer la Holî et le contact est vraiment agréable:
On jette de la poudre sur la représentation de Krishna jouant de la flûte:
Certains parlent bien l’anglais, ce qui est l’occasion d’échanges intéressants:
Les gens jettent de la poudre en l’air , tout en priant et chantant :
Après ce superbe moment plein de couleurs et de chants, nous continuons la visite de la ville :
Le palais des vents, construit au xviiie siècle, est considéré comme l’une des merveilles de l’architecture rajput, conçu de façon à permettre au vent de circuler à l’intérieur et, ainsi, de le rafraîchir:
Dans la rue, la fête est plus débridée, parfois alcoolisée, et les gens sont ravis de voir des (très rares) étrangers :
J’ai même droit à des étreintes avinées au moment de dire au revoir :
Seuls les hommes font la fête dans la rue, aucune femme en vue ce jour-là:
Un Sikh, reconnaissable à sa coiffe et à sa barbe, fête également la Holî. Le sikhisme est une religion moniste fondée dans le nord de l’Inde au xve siècle par le gurû Nanak, dans le contexte des rencontres entre l’islam et sa mystique soufie, et une partie de la spiritualité hindoue.
Les musulmans, tout en blanc, ne semblent pas célébrer la Holî:
Après une matinée riche en souvenirs, l’après-midi est consacrée à la visite de Galtaji, un très ancient lieu de pèlerinage hindou où ont été construits temples, pavillons et bassins :
Les hindous viennent laver leurs péchés dans le bassin sacré, alimenté par une source d’eau naturelle. Ici, ils sont surtout affairés à enlever les pigments de couleur de Holî:
Les lieux sont colonisés par des singes :
La prudence est de mise avec tous ces primates:
Sous son air angélique se cache un fourbe au comportement imprévisible, qui peut facilement devenir menaçant en montrant les crocs:
Sur le chemin du retour :
Le lendemain nous visitons la forteresse d’Amber, fondée par la tribu des Minas et prise, en 1037, par les Rajputs Kachhwâhâ, qui en font leur capitale jusqu’à ce qu’ils l’abandonnent au profit de Jaipur en 1727 :
La porte de Ganesh (au centre sous forme d’éléphant) de style moghol:
Les jardins du palais :
Le Jai Mandir (Hall de la Victoire) avec ses remarquables décorations murales :
Le site est un dédale de palais construits à différentes époques :
Un charmeur de serpent :
Le site d’Amber domine un lac, malheureusement asséché en cette saison:
En fin d’aprés-midi, nous visitons le City Palace de Jaipur, qui prit la relève d’Amber en 1730 pour devenir le nouveau palais royal du Maharaja :