Immédiatement après avoir atterri à New Delhi, nous faisons route vers la première étape du voyage, Mandawa, petite ville connue pour ses havelis, des maisons de maître construites par des princes râjputs ou des commerçants mewâri.
Un peu de vocabulaire explicatif:
Râja – son épouse est une rani – est le titre porté par les chefs indiens qui règnent sur un territoire. Lorsqu’un râja est le suzerain de plusieurs autres, il prend parfois le titre de mahârâja (ou mieux, maharadja) – de mahâ, grand – ou l’une des formes râjadhirâja ou râjarâja, roi des rois. Suivant les régions de l’Inde, ce mot devient (mahâ)râi, (mahâ)râna – féminin rânî – comme à Udaipur, (mahâ)râwal comme à Jaisalmer, dans le nord du sous-continent, râo à l’ouest, chez les marathes par exemple, râya dans le sud. Les fils de râja sont appelés râjputs, de putra « fils ». Cette appellation a été étendue à tout chef militaire d’une principauté, d’une seigneurie, d’un canton petit ou grand, puis à toute la caste des kshatriyas, enfin aux habitants du Rajasthan, autrefois le Râjputâna.
Visite d’une haveli superbement restaurée :
Une rue bordée d’havelis non restaurées :
La cour d’une école vue depuis le toit de l’haveli :
Une première soirée mémorable dans un superbe haveli-hotel et une ballade après une averse tiède dans les rues de cette ville à l’écart des circuits touristiques :
Premier d’une longue série de repas diaboliquement épicés mais tous plus succulents les uns que les autres; ça arrache :
Sur la route en quittant Mandawa :
Le temple de Karni Mata à Deshnok:
Karni Mata, née en 1387, est une sage hindoue née au sein de la communauté ou caste Charan, et adorée comme étant l’incarnation de la Déesse Durga (« l’Inaccessible ») par ses dévots. Karni signifie en hindi « miracles », et Mata « Mère ». Elle est la déité officielle de la famille royale de Jodhpur et de Bikaner. Le plus célèbre des temples dédiés à Karni Mata est le temple à Deshnok, lequel a été créé suite à sa mystérieuse disparition où elle se volatilisa de la caverne qu’elle se construisit elle-même pour méditer, sans que nul ne la voit. Le temple est connu pour ses rats, lesquels sont sacrés et traités en tant que tels, leur présence bénissant ceux qui fréquentent le temple, ce dernier leur accordant une religieuse protection.
