A peine arrivés à Caracas, la capitale, les voyageurs ne pensent qu’à la quitter. La ville est dangereuse, miséreuse en dehors d’un quartier ou deux, et ne conserve presque aucune trace de ses racines coloniales :
Après une journée de bus, nous arrivons à Ciudad Bolivar, qui s’appelait dans le passé « Angostura » (Étroite), car elle se trouve à l’endroit où le fleuve Orénoque est le plus étroit. Cette ville coloniale fut l’endroit de plusieurs batailles avec les espagnols lors de l’indépendance. Angostura fut nommée par Simon Bolivar, capitale de la nouvelle république, en 1818. C’est là que Simon Bolivar prononça son fameux « Discours d’Angostura », le 15 février 1819, où il renonçait aux pouvoirs absolus qu’il avait reçus et montrait sa vision sur ce que devait être la nouvelle république qui commençait.
La cathédrale :
L’hôtel occupe une ancienne demeure coloniale avec un joli patio :
Une commémoration militaire dans le parque central :
De Ciudad Bolivar, nous prenons un coucou pour aller à Canaima, un parc national de trois millions d’hectares de nature vierge, inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO et dont Conan Doyle s’est inspiré pour écrire son roman « le monde perdu » :
C’est moi le co-pilote ! Et pas très rassuré… :
Nous survolons la guyane vénézuelienne et ses tepuys, des hauts-plateaux au relief abrupt :
La lagune de Canaima dans laquelle se jettent sept chutes d’eau :
L’atterrissage approche :
Une jeep nous amène en haut des chutes ; c’est pas le Niagara mais presque !
De là, nous embarquons dans une pirogue à moteur , pour remonter le Rio Carrao et nous enfoncer dans des contrées reculées où nous passerons la nuit :
Les paysages évoquent une ère préhistorique :
Une halte pic-nic rafraîchissante au pied d’une cascade aux abords du fleuve:
Le rio Carrao serpente entre les tepuys aux reliefs saisissants :
Les eaux du Rio Carrao ont une surprenante teinte rouge due à la décomposition végétale et aux minéraux :
En fin de journée nous arrivons au camp, jamais je n’ai été aussi loin de toute civilisation, à plusieurs heures de pirogue d’un village innacessible par la route, lui-même à une heure de vol d’une petite ville de la guyane vénézuelienne :
Le voila, vu depuis le camp, le célèbre Salto Angel :
Même si dormir dans un hamac n’est pas des plus confortable, cette nuit à la belle étoile au bord de la rivière, dans une forêt inquiétante éclairée par des myriades de lucioles (magique!), avec ce sentiment d’être perdu au milieu d’une nature incroyable, restera l’un des moments forts de ce voyage. Le feu de camp et le repas du soir :
Le lendemain nous partons faire une excursion dans la fôret pour accéder au meilleur point de vue sur le Salto Angel :
Le Salto Angel est un accident du lit du rio Kerep, petit cours d’eau né sur le plateau de l’Auyan Tepuy. C’est du haut de ce relief que s’élance le rio Kerep, réalisant un premier saut de 807 mètres (maximum mondial de chute en une seule étape), puis après une cascade, un saut d’une quinzaine de mètres pour un total de 979 mètres. Ceci fait du Salto Angel la plus haute chute d’eau du monde. Les indiens Pemóns avaient les premiers baptisé le site Kerepakupai merú mais le Salto Angel doit son nom à Jimmy Angel, l’aviateur américain qui l’aperçut en 1933 de son avion alors qu’il prospectait des filons d’or. Il revint en 1937 et tenta de poser son avion sur le plateau : l’avion s’enlisa et resta 33 ans au sommet du tepuy. Jimmy Angel, lui, mit 11 jours pour revenir à la civilisation.
Brumes matinales et règne végétal :
La cascade finale du Salto Angel, au pied de la falaise :
La forêt est superbe avec une biodiversité incroyable :
Retour en pirogue jusqu’à la lagune de Canaima et navigation en bateau vers la principale chute :
Un chemin permet de marcher derrière le rideau d’eau de la chute , la puissance et le grondement de l’eau est vraiment impressionnant :
La lagune de Canaima, ses sept chutes, son sable rose, son eau rouge, et les reliefs des tepuys en arrière-plan :
Retour en coucou vers Ciudad Bolivar avec le même pilote :